Rapport des quatres étudiants ayant visité le School _Lab de Göttingen (DLR)

Quatre places. Quatre places seulement pour le stage d’aéronautique organisé dans les locaux de la DLR (Agence Spatiale et Aéronautique Allemande) cet octobre. Fatalement, cinq candidats ! Un tirage au sort plus tard – qui évince, dura lex sed lex, Nathan Stene du projet - et nous voilà désignés : Elina Lam, Julie Lombard, Pierre Cooremans et moi-même.

Lundi 10 octobre 2011. 10 heures. A peu près. M. Léonard, Patricia Corieri – la coordinatrice du projet REStARTS – et nous quatre, serrés à six dans une voiture de location, cartes d’avant la réunification allemande en mains, direction : Göttingen ! Après des heures sur les autoroutes allemandes – plus en travaux que leurs équivalents wallons, si c’est possible ! – on arrive sur place. Directement, on flashe sur les thermos de café et les petits biscuits, destinés à devenir nos meilleurs amis. Puis, affublés de nos badges nominatifs – si, si – on papote avec les Allemands, et on apprend que les Italiens et les Roumains seront en retard. Bref, on en profite pour faire le tour du site, escortés par un membre du School_Lab. On décide de rentrer à pied, en profitant pour voir à quoi ressemble la ville de Göttingen. Paradis estudiantin de 130 000 habitants où on ne circule quasiment qu’en vélo, c’est plutôt joli, mais ça reste fort petit par rapport à notre chère Bruxelles.

Visite Uccle 1 à DLR School Lab
Visite Uccle 1 à DLR School Lab

Mardi 11 octobre. On arrive au DLR_School_Lab, temple de l’expérimentation scientifique, on nous départage en quatre groupes de quatre, et directement, on commence les manipulations. On aurait pu croire à des vacances au début, mais se dire que, à neuf heures du matin, on commence à faire de l’aéronautique, ça peut parfois faire mal. Heureusement, le thermos de café n’a pas bougé depuis hier ! Chacun dans son groupe, avec son Roumain, son Italienne et son Allemand, on procède aux expériences du jour : mesurer la portance et la force de frottement en fonction de différents modèles d’ailes d’avion avec une soufflerie d’équerre, visualiser l’écoulement autour de ces différents modèles d’ailes d’avion à l’aide d’un tunnel à eau de Prandtl (notamment tout ce qui est vortex, etc.) et le plus amusant, construction d’avions en frigolite – on se souviendra notamment de Walloon Air 1 et de Air Vlaanderen 2. L’après-midi, visite de la ville, sous un ciel bien de chez nous - au désespoir de nos amis italiens ; visite notamment du lieu où le premier télégramme fut envoyé. Et puis le soir, le match entre nos Diables nationaux et la Mannschaft. Dans une très sympathique taverne du centre, on a vu peu à peu les portes de l’Euro 2012 se fermer devant nous. Autant vous dire qu’on ne payait pas de mine devant les Allemands, qui, eux, s’amusaient bien ! Après une dernière bière, on est parti, pensant se coucher tôt. Mais le sort continuait de s’abattre sur nous, et on s’est totalement perdus pour retourner à l’auberge.

Visite Uccle 1 à DLR School Lab

Mercredi 12 octobre. Départ 8h pour le DLR Zentrum de Braunschweig. Après avoir passé bien 2 heures dans les bouchons, on arrive au centre. Impressionnant. Tout est nickel, grand et nouveau. Juste à côté de l’aérodrome de Braunschweig, utilisé presque uniquement par la DLR. Après une introduction sur les activités menées sur ce site (entre autres, des simulations de vol pour tester du matériel pour Airbus), on est répartis selon nos groupes. Détermination expérimentale de la vitesse du son dans l’eau, dans l’air et à travers du plastique grâce à un émetteur d’ultrasons ; initiation à la gestion de trafic aérien (à vrai dire beaucoup plus compliquée que ce qu’on pourrait penser en jouant à Air Traffic Controller sur iPod !) ; principe et application des capteurs piézoélectriques (à vrai dire restés un peu flous…) ; et, last but not least, le simulateur de vol ! Bon, voilà, on s’est tous plantés à l’atterrissage, à part Elina. L’après-midi, on visite la base aérienne du centre, on voit comment un hélicoptère décolle (ça met bien 20 minutes !), on nous présente plusieurs modèles d’avions, plusieurs technologies utilisées, … En résumé, une de ces visites où on se dit en sortant que la Belgique n’a probablement pas le quart de la moitié de ce centre.

Visite Uccle 1 à DLR School Lab

Jeudi 13 octobre. Retour au DLR de Göttingen. La journée sera variée ! Le matin, expériences sur expériences : la propagation du son (longueur d’ondes, décibels, seuil critique,…) ; l’angle d’attaque optimal pour avoir une portance maximale mais une force de frottement minimale ; l’analyse du mouvement d’un rotor d’hélicoptère avec une caméra stroboscopique ; et une brève histoire de la Station Spatiale Internationale. Puis l’après-midi, activité plus pratique : « réaliser un simple anémomètre » dixit le programme. Simple, simple, oui et non ! On nous dessine au tableau un schéma électrique qu’on doit réaliser sur notre modèle, jusque-là rien de très compliqué. Pourtant lorsqu’on nous explique, en anglais, le principe du pont de Wheatstone, chacun dans sa langue dit à ses camarades : « Qu’est-ce qu’il a dit ? ». On a mis du temps à comprendre, mais c’était en réalité pas si compliqué : un fil d’un circuit électrique est laissé à l’air libre. Celui-ci est refroidi par le vent (au plus il est fort, au plus le fil refroidit) et la résistance du courant diminue, mais comme le voltage du courant reste le même, l’intensité du courant doit augmenter ! C’est la bonne vieille règle du U=RxI. Hop, hop, hop, on soude, on se brûle, on ressoude, puis on dessoude parce qu’on avait soudé au mauvais endroit, on se rebrûle, on attache la batterie, et hop, voilà le travail ! Le principal avantage d’un anémomètre à « fil chaud » est qu’on peut calculer les turbulences de l’air et pas uniquement sa vitesse comme avec un anémomètre classique. On visite également un avion acheté par la DLR pour simuler les écoulements d’air chaud dans l’avion, et tester des systèmes de climatisation plus performants. Comme c’est notre dernière soirée, on fait un petit barbecue dans le DLR, très sympathique bien qu’un peu frais ! Ensuite, on va boire un verre avec les Allemands et les Italiens dans un bar (plus ou moins) branché, on discute, on tente (sans succès) de faire accrocher les Italiens à la bière. Bref, la soirée se passe bien…

Visite Uccle 1 à DLR School Lab

Vendredi 14 octobre. On pensait avoir fait le plus difficile hier, mais ce vendredi matin s’annonce des moins évidents. On ne peut pas dire qu’on soit particulièrement frais non plus... On arrive une demi-heure en retard, mais c’était pas vraiment notre faute, hein, on s’était trompé de bus ! Bref, aujourd’hui on teste nos anémomètres dans la plus ancienne soufflerie du DLR Zentrum. On a plutôt fait du bon boulot : ils tiennent plutôt bien jusque 50 – 60 km/h. Après, on s’amuse à monter jusque 35 m/s soit 120 km/h, un vent que même à la Mer du Nord les jours de tempêtes, on n’obtient pas ! On nous explique également comment on fait pour avoir un flux d’air à vitesse constante et linéaire. Puis vient l’heure des conclusions, et autour d’une dernière tasse de café on se dit au revoir. Une semaine très enrichissante mais aussi très fatigante au pays de Goethe !

Visite Uccle 1 à DLR School Lab

The Belgian Team:

Pierre Cooremans,

Patricia Corieri,

Olivier Hamende,

Julie Lombard et Elina Lam.

Contact coordinator

Dr. Corieri Patricia

von Karman Institute for Fluid Dynamics
Chaussée de Waterloo 72
BE 1640 Rhode-Saint-Genèse

Tel: +32 (0)2 359 96 55
Fax: +32 (0)2 359 96 00

Partners

Copyright © 2017 REStARTS. All Rights Reserved.